Jour 6 : AHOJ PRAHA !

Par Jonathan Lalieu - 03:47

Sixième jour d'aventure, et déjà le temps est venu de quitter la deuxième ville et de se mettre en route vers la suivante : Prague.
Le départ du train est prévu à 11h30, pour un trajet de seulement 4h qui s'annonce bien plus confortable que celui qui nous a mené jusqu'à Vienne.

Nous nous levons tôt pour profiter du petit-déjeuner de l'auberge, avec une petite idée de filou derrière la tête...Le buffet est complet : petits pains, beurre, confiture (encore elle), poivrons, mortadelle, fromage, petit écriteau nous indiquant qu'il n'est pas autorisé de sortir de la nourriture du réfectoire... De toute cette merveilleuse liste, nous n'ignorons qu'un seul élément ; on se prépare de petits sandwichs qu'on glisse furtivement dans un sac. En temps normal, j'aurais envie de dire qu'on n'a pas besoin de ça, qu'on a l'argent des abonnés, mais soyons honnêtes deux minutes : on n'a pas d'abonnés. Mais quelques lecteurs réguliers et ça fait plaisir merci à tous et bisous hihi
Amaury subtilise discrètement la dernière tranche de fromage et ne nous en laisse pas. Trois jours plus tard, je ne lui ai toujours pas adressé la parole. J'attends de sincères excuses.

Nous rendons donc nos clefs et nous mettons en route. Sans se presser, on est dans les temps. A vrai dire, on était pile à l'heure, puisqu'on monte sur le quai 5 minutes avant le départ du train. Véritable capacité d'anticipation et de planification ou chance insolente d'une jeunesse trop arrogante, je vous laisse l'interprétation libre. Avec nos pass, on n'a pas de réservation sur ce trajet, il nous suffit de nous asseoir n'importe où et d'espérer que personne ne vienne nous déloger. Il nous a fallu quelques essais avant d'enfin trouver trois places disponibles où nous déposons nos affaire. Le train passe quelques mètres au-dessus du Danube :


Et puisqu'on est trois dans un carré à quatre, il nous faut nécessairement un quatrième compagnon de voyage. Je l'ai déjà mentionné, certains ont même déjà vu une photo... Guys, meet Glen :
 A la première phrase qu'il prononce, je comprends de suite qu'il est américain. Sans parler de son accent, il a cette facilité à communiquer avec les inconnus et à faire la conversation qui leur est propre. Ce qui fait de lui un excellent compagnon de voyage ! Et pourtant, il nous raconte qu'il n'est pas retourné dans son pays d'origine depuis quatre ans maintenant, et cela fait plus de onze ans qu'il vit à l'étranger. C'est une véritable mine à anecdotes avec ses sept ans en Thaïlande, ses quatre ans en Arabie Saoudite, son expérience en tant que "professeur manager" dans l'une des universités les plus réputées du Moyen-Orient... Nous n'avons pas le temps de nous ennuyer en sa compagnie, même si Amélie avait du mal à suivre la conversation en anglais. Cette rencontre est d'autant plus surprenante qu'au moment où j'écris ces lignes, dans le train pour Berlin, nous l'avons retrouvé. Cette fois-ci, il se rendait chez un ami à lui, juste de l'autre côté de la frontière, et nous n'avons pas eu l'occasion de faire tout le trajet avec lui. Nous ne sommes probablement pas vraiment en état de tenir une conversation en anglais de toute façon, étant donné l'état de fatigue dans lequel Prague nous a laissé. Vous verrez.

 On arrive à Prague dans une gare très moderne, qui me fait un peu penser à l'actuelle gare de Nantes, mais si elle avait été parfaitement rénovée. Ce qui ne sera jamais le cas, puisque les nantais connaissent déjà le nouveau projet pour la gare, qui n'a pas grand chose à voir avec son état actuel. Chose surprenante cependant, une part historique et très belle de la gare a été conservée, comme sur la photo ci-dessus.
 On a une heure à tuer, alors on part se balader un peu, avec les valises. Il y a des pavés partout, et contrairement à ce qu'on s'était imaginé, Prague est une ville pleine de grandes collines qui mettent nos jambes à rude épreuve.

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