A ceux qui pensent qu'on a MILLE jours de retard sur notre blog : c'est vrai. J'ai commencé à rédiger ce billet dans le train entre Bruxelles et Nantes, on avait déjà 4 villes de retard. Et je l'ai publié mais il y a eu un problème avec la connexion du train, alors je ne le reprends que maintenant.
La vérité c'est qu'à partir de Prague on a vraiment commencé à sentir la fatigue, donc on a essayé de profiter toujours autant de notre côté, quitte à partager un peu moins. Et maintenant on a repris notre vie. Mais il y a du gros qui arrive :) On ne vous a pas oublié !

Je profite de ce temps calme le matin pour refaire ma couleur. J'en avais assez de voir que mes cheveux viraient au vert. Je sais déjà que ça durera moins d'une semaine, mais tant pis, de toute façon quand on rentre je coupe tout. Je bosse juste mon look Erasmus.
Et puis on croise un jambon braisé. Ca c'est vraiment cool :



On entame le tour de la vieille ville de Prague. Au programme, au moins trois synagogues. Elles sont toutes très sobres évidemment, rien à voir avec les cathédrales qu'on a pu voir les jours précédents. Il y a la synagogue espagnole, la synagogue Maisel, et juste ici, la "vieille-nouvelle", toutes à 100 m l'une de l'autre :



On se balade, on flâne, le nez en l'air. Il fait extrêmement chaud, on croise un homme qui fait un malaise. Mais on n'est pas là pour être ici, à vrai dire on est là pour être partout, et Amélie a beau être aide-soignante on n'est pas le SAMU. Plus sérieusement, il est déjà bien entouré quand on le trouve, on continue donc notre chemin et on profite de la magnifique architecture de la ville :



Notre ami Glen boit des pintes dans un café non loin de nous et nous propose de le rejoindre, mais on n'est pas trop d'humeur. On préfère profiter du peu de temps que l'on a pour voir un maximum de choses. On ne peut pas regretter notre choix lorsque l'on arrive à Staroměstské náměstí, autrement dit (3 jours suffisent pour apprendre le tchèque, c'est une langue difficile) la place de la Vieille-Ville. Ici, on voit l'horloge astronomique, l'église de Saint-Nicolas, et sur la photo l'église de Notre-Dame de Týn dépasse de la galerie nationale et de la galerie d'art de Prague :


Les photos s'arrêtent ici pour la journée : on rentre pour ne ressortir qu'à la tombée de la nuit. Une jeune fille rencontrée la veille nous a conseillé un bar à cocktails. On s'attend à l'y retrouver, mais on comprend vite qu'elle n'est pas si cool qu'elle en avait l'air, et finalement je suis content qu'elle ne soit pas là. Elle nous a de toute façon donné un excellent conseil, la musique hardrock assourdissante convient à tout le monde, Amélie et moi faisons un battle de danse avec un groupe de filles russes (on a naturellement gagné le trophée du style), Amaury dépense nos toutes dernières couronnes tchèques en bières. On est super pauvre, donc on s'amuse autant qu'on peut, on écoule les dernières pièces que l'on a avant notre départ du lendemain, et quand on n'a plus rien, on dégage, on va se coucher. Bonne nuit à tous, et demain on part à Berlin.

Salut à tous, aujourd'hui est une nouvelle et belle journée. Attention messieurs dames à ne pas faire une insolation. Hydratez-vous, une grosse journée vous attend.

En cette journée très ensoleillée et chaude, nos jeunes aventuriers partirent pour explorer les rives et la presqu'île à coté du pont Charles.
Armés de leurs bouteilles d'eau, ils ne s'attendaient pas à avoir aussi chaud en sortant de leur auberge mais déterminés comme jamais, ils se mirent en chemin (faut pas déconner on a que 3 jours max par ville).
Arrivés sur les lieux et après avoir pris des photos sur le pont, nos jeunes compagnons furent intrigués par ces voitures qui naviguaient sur l'eau, ces jeunes gens voguant debout sur les eaux avec l'aide d'une simple planche, ces bateaux, et cet énorme cygne. Ils descendirent donc pour se reposer et se balader sur la presqu’île.

S'étant ressourcés, nos voyageurs décidèrent de se balader sans aucun but, avide d'aventures. Ces jeunes créatures traversèrent des ruelles entières émerveillées par l'architecture.
Mais la faim et la soif commençaient à se faire sentir au sein de leur petit groupe.
Ils se mirent donc en quête d'un restaurant qu'une amie de Little John lui avait conseillé (incursion sauvage de Jonathan : encore merci Lucile !).
Après quelques minutes de marche, le sanctuaire est en vue, mais au grand malheur de nos amis ils auraient du attendre une vingtaine de minutes avant de pouvoir boire quoi que ce soit. D'un commun accord ils réservèrent pour le soir même.
Avides d’errance ils continuèrent à marcher, marcher, marcher jusqu'à découvrir un immense parc aux montées ardues. Mais cela ne les arrêta point. Ils gravirent cet amas de terre et de verdure. Ils marchaient depuis plusieurs heures et n'avaient presque plus d'eau. Au début ils crurent à un mirage mais non loin du point le plus haut de cette colline, un petit restaurant était posé là. Nos aventuriers déshydratés s'y arrêtèrent pour manger et boire.
À cet instant, Jonathan et Amaury se rendirent compte que Amélie avait disparu. Ils étaient vraiment dans le pétrin.
Ils commencèrent alors à la chercher. En fait, il se trouve qu'Amélie avait gravi le reste des marches pour finalement arriver au point le plus haut de cette colline (Petřín Park...justement) et ainsi admirer la tour en son sommet, et également trouver la roseraie dont Jonathan avait parlé auparavant quand nos compères sirotaient leur limonade bien méritée.
Ils la retrouvèrent mais la tour n'était pas la plus belle qu'ils avaient vu durant ce périple.
Amélie en se baladant autour de cette tour découvrit un observatoire et aussi une roseraie, peu fleurie certes, mais Jonathan pu s'amuser à essayer de prendre en photo les petits êtres butinant les fleurs. Ce n'était pas la roseraie qu'il espérait mais nous avons eu de bons clichés.

Nos aventuriers commencèrent à redescendre car l'heure de la réservation approchait petit à petit et de là où ils étaient ils voyaient de belles bâtisses au loin à visiter. En descendant de la montagne à pied, ils découvrirent une vue encore plus belle.

Sixième jour d'aventure, et déjà le temps est venu de quitter la deuxième ville et de se mettre en route vers la suivante : Prague.
Le départ du train est prévu à 11h30, pour un trajet de seulement 4h qui s'annonce bien plus confortable que celui qui nous a mené jusqu'à Vienne.

Nous nous levons tôt pour profiter du petit-déjeuner de l'auberge, avec une petite idée de filou derrière la tête...Le buffet est complet : petits pains, beurre, confiture (encore elle), poivrons, mortadelle, fromage, petit écriteau nous indiquant qu'il n'est pas autorisé de sortir de la nourriture du réfectoire... De toute cette merveilleuse liste, nous n'ignorons qu'un seul élément ; on se prépare de petits sandwichs qu'on glisse furtivement dans un sac. En temps normal, j'aurais envie de dire qu'on n'a pas besoin de ça, qu'on a l'argent des abonnés, mais soyons honnêtes deux minutes : on n'a pas d'abonnés. Mais quelques lecteurs réguliers et ça fait plaisir merci à tous et bisous hihi
Amaury subtilise discrètement la dernière tranche de fromage et ne nous en laisse pas. Trois jours plus tard, je ne lui ai toujours pas adressé la parole. J'attends de sincères excuses.

Nous rendons donc nos clefs et nous mettons en route. Sans se presser, on est dans les temps. A vrai dire, on était pile à l'heure, puisqu'on monte sur le quai 5 minutes avant le départ du train. Véritable capacité d'anticipation et de planification ou chance insolente d'une jeunesse trop arrogante, je vous laisse l'interprétation libre. Avec nos pass, on n'a pas de réservation sur ce trajet, il nous suffit de nous asseoir n'importe où et d'espérer que personne ne vienne nous déloger. Il nous a fallu quelques essais avant d'enfin trouver trois places disponibles où nous déposons nos affaire. Le train passe quelques mètres au-dessus du Danube :
 A la première phrase qu'il prononce, je comprends de suite qu'il est américain. Sans parler de son accent, il a cette facilité à communiquer avec les inconnus et à faire la conversation qui leur est propre. Ce qui fait de lui un excellent compagnon de voyage ! Et pourtant, il nous raconte qu'il n'est pas retourné dans son pays d'origine depuis quatre ans maintenant, et cela fait plus de onze ans qu'il vit à l'étranger. C'est une véritable mine à anecdotes avec ses sept ans en Thaïlande, ses quatre ans en Arabie Saoudite, son expérience en tant que "professeur manager" dans l'une des universités les plus réputées du Moyen-Orient... Nous n'avons pas le temps de nous ennuyer en sa compagnie, même si Amélie avait du mal à suivre la conversation en anglais. Cette rencontre est d'autant plus surprenante qu'au moment où j'écris ces lignes, dans le train pour Berlin, nous l'avons retrouvé. Cette fois-ci, il se rendait chez un ami à lui, juste de l'autre côté de la frontière, et nous n'avons pas eu l'occasion de faire tout le trajet avec lui. Nous ne sommes probablement pas vraiment en état de tenir une conversation en anglais de toute façon, étant donné l'état de fatigue dans lequel Prague nous a laissé. Vous verrez.

 On arrive à Prague dans une gare très moderne, qui me fait un peu penser à l'actuelle gare de Nantes, mais si elle avait été parfaitement rénovée. Ce qui ne sera jamais le cas, puisque les nantais connaissent déjà le nouveau projet pour la gare, qui n'a pas grand chose à voir avec son état actuel. Chose surprenante cependant, une part historique et très belle de la gare a été conservée, comme sur la photo ci-dessus.
 On a une heure à tuer, alors on part se balader un peu, avec les valises. Il y a des pavés partout, et contrairement à ce qu'on s'était imaginé, Prague est une ville pleine de grandes collines qui mettent nos jambes à rude épreuve.

On avait hâte de retourner à Vienne, mais la journée précédente nous avait laissés sur les rotules. Nous nous sommes alors autorisés une longue matinée de repos. Et parce qu'il faut bien faire la lessive de temps en temps, aussi, on en a profité. En attendant que la machine tourne, je me coupe les cheveux, et j'en profite pour débroussailler ceux d'Amélie qui étouffe sous son épaisse touffe. Le déjeuner a aussi été pris, en attendant le séchage, dans la cuisine de l'auberge, très nettement sous-équipée. C'était la première fois que nous faisions des omelettes au micro-ondes. Je vous passe les détails et les vidéos rigolotes, elles se retrouveront quelque part à un moment, mais c'était une expérience pour le moins... enrichissante. L'important, c'est qu'à la fin, ça a marché et c'était même plutôt bon.

8h50.
On a mal dormi.
Honnêtement, je suis désagréable. Je n'ai jamais été du matin, mais après avoir dormi trois heures sur un sol froid, c'est encore pire. Donnez-moi un café, bien noir.

On sort de la gare et un McDonalds nous tend les bras. Je grimace. Vraiment, McDo ?
Et finalement, oui, vraiment, McDo. Le petit-déjeuner à McDo. En fait ils ont des menus un peu différents des nôtres, et un petit pain viennois avec des oeufs brouillés et un café viennois, ouais, en fait, pourquoi pas. Et ça fait vraiment du bien de se caler un truc dans le ventre, surtout qu'en plus c'était bon.

On ne peut pas arriver avant 15h à l'auberge, alors on va encore se traîner les valises une journée de plus. On pense stratégie : c'est pas le moment d'aller marcher le nez en l'air. La meilleure solution, c'est peut-être plutôt de se poser dans un parc. Par exemple celui du château de Schönbrunn, qui est sublime. Juste comme ça quoi.
Et comme c'est magnifique, je ne vais pas m'étendre en trop de mots. Juste une collection de belles photos que j'ai prises là-bas.






Quand l'heure fut enfin venue, on s'est mis en route pour prendre notre clef et déposer nos valises. Nous logions à l'extrémité de Vienne, mais juste à côté d'un terminus de métro bien pratique. Tout ce qui nous séparait de notre auberge était cette infernale et interminable montée. Bon d'accord, étant donné que j'aime être précis j'ai vérifié, ce n'était que 200 m d'une pente à 7%. Mais rappelez vous qu'on tire nos valises, qu'on a très peu dormi et qu'il fait 30 degrés. On a rarement autant mérité une douche bien fraîche. Jusqu'à ce jour en tout cas, mais on racontera ça plus tard.

Il est déjà 17 h quand on est prêt à repartir mais on est motivé à découvrir le centre-ville. Une chose nous frappe immédiatement et c'est l'architecture. Amélie avait déjà été sensible à celle de Milan, mais là c'est tout autre chose ; on ressent toute l'histoire de la ville à travers ses bâtiments. Bâtiments impeccablement entretenus, vieux de plusieurs centaines d'années, côtoient les grattes-ciels du nouveau millénaire. On voit des habitations pensées comme des œuvres d'arts et de l'autre côté de la rue la plus étonnant des street art. Et le dernier rayon de soleil de la journée, à travers les vitraux des nombreuses cathédrales... Encore une fois, quelques photos valent mieux que tout mon paragraphe :

Yo !